Le bouleau gris


12 Avr 2022

Betula populifolia

Le bouleau gris, aussi appelé bouleau à feuille de peuplier en raison de sa ressemblance avec ce dernier, ou encore bouleau rouge pour la couleur de son écorce à la jeunesse, appartient à la famille des bétulacées.

Un arbre courbé comme un arc

De taille moyenne, cet arbre doit atteindre environ 12 mètres de hauteur et 5 mètres de largeur à maturité. Il s’agit d’un bois tellement mou que l’arbre se recourbe au point de prendre l’allure d’un arc. Bien que le tronc soit arqué, l’ensemble de l’arbre a un port conique, les branches étant réparties de façon irrégulière. Celles-ci auront également des courbures donnant parfois des rameaux en forme de « S ». On peut aussi remarquer un aspect légèrement pleureur, les branches étant quelque peu retombantes.

En bas âge, l’écorce du bouleau gris sera brune, tirant légèrement vers le rouge, mais, en maturité, elle deviendra blanche. Pourquoi alors l’avoir appelé le bouleau gris ? C’est que les nombreuses taches noires donnent l’impression d’une couleur un peu plus grisâtre. À chaque point d’insertion des branches, on remarque en effet des marques triangulaires noires. Contrairement au bouleau à papier, on ne peut pas tirer sur l’écorce pour en retirer de longues feuilles, car celle-ci ne s’exfolie pas aussi facilement.

Plantation de bouleaux gris parfaitement alignés - Canada

Plantation de bouleaux gris parfaitement alignés – Canada

La feuille ressemble à la flamme d’une chandelle ; triangulaire plutôt que ovale, comme le bouleau à papier, elle se termine par une longue pointe qui se courbe vers la fin. Recouverte d’un léger duvet, son dessus est vert luisant, alors que le dessous est plus pâle. Le contour de la feuille est dentelé. À l’automne, elle devient jaune.

Betula populifolia - Feuilles en forme de flamme

Betula populifolia – Feuilles en forme de flamme

Les fruits et la faune

Bien que les fruits et les fleurs soient sans intérêt esthétique, comme c’est un arbre indigène du Québec, il y a un intérêt écologique en ce qui concerne la santé de la faune qui s’en nourrit. Notons que les bourgeons sont gommeux, ce qui ne plaît guère à ceux qui doivent stationner leur véhicule sous cet arbre.

Conditions optimales

Il s’agit d’un arbre qui pousse généralement dans un environnement endommagé, appauvrit, voire incendié. En effet, il n’est pas rare de voir des forêts fraîchement exploitées se peupler de bouleaux gris. Les ravages des feux de forêts permettent aussi à cet arbre de prendre le relais pour un renouvellement de la flore. Par contre, il est rapidement remplacé par des espèces qui tolèrent mieux l’ombre.

On suggère donc un sol sec et sableux. Une exposition en plein soleil est également recommandée, car il ne tolère aucunement d’être à l’ombre. Il s’agit d’une espèce moins sensible que son cousin, le bouleau à papier. Il tolère assez bien les sols compactés ou perturbés par les travaux de construction. De plus, le sel de déglaçage ne semble pas le déranger.

Élagage et entretien du bouleau gris

Puisqu’il s’agit d’un arbre à croissance rapide, il nécessitera plus d’entretien. De plus, sa tendance à courber doit faire l’objet d’une certaine surveillance. En effet, nous ne voudrions pas que l’arbre penche dans la rue ou vers d’autres structures importantes. On suggère donc une taille de formation pour éviter les défauts biomécaniques pendant la jeunesse de l’arbre. Par la suite, une évaluation régulière du port de l’arbre sera nécessaire pour voir s’il penche d’un côté ou d’un autre, et si cela menace d’endommager une ligne électrique ou de nuire au passage. On pourra ainsi élaguer l’arbre pour alléger les endroits où la charpente est plus lourde, pour empêcher que l’arbre ne courbe dans une direction non désirée. Dans certains cas, l’haubanage peut s’imposer comme mesure de prévention. Par ailleurs, pour prévenir les dégâts causés par les verglas, dont les effets sont imprévisibles sur le bouleau gris, l’haubanage est la meilleure manière de sécuriser l’arbre sans trop l’élaguer et sans l’endommager.

Maladies

Le bouleau gris est en proie à bien peu de maladies. Il a une certaine sensibilité aux chancres, et pour ce qui est des insectes, il est vulnérable aux mineuses.

Bibliographie

  • Bertrand, Dumont. Guide des arbres, arbustes et conifères pour le Québec. Broquet, 2005.
  • Farrar, John Laird. Les arbres du Canada. Les Editions Fides, 1996.
  • (forester.), Michael D. Williams. Guide D’identification des Arbres du Québec et de L’est de L’Amérique du Nord. Broquet, Incorporated, 2008.
  • Hodgson, Larry. Arbres. Saint-Constant, Qc: Broquet, 2012.
  • Langlais, Guy. La taille des arbres ornementaux. Saint-Constant, Qc: Broquet, 2002.
  • Marie-Fleurette, Beaudoin, Gaudet Martin, Rocray Pierre-Émile, et Michel Labrecque. Les arbres de Montréal. Fides, 1997.
  • Pellerin, Gervais, et Hydro-Québec. Répertoire des Arbres et Arbustes Ornementaux: 1760 Espèces et Variétés de Végétaux du Québec. Gouvernement du Quebec, publications vendues, 2010.
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Dominic Perugino

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