L’amélanchier


12 Août 2021

« Je suis magnifique ! Au printemps, je me couvre de jolies fleurs qui ressemblent à des étoiles blanches ».
Catherine Després

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Floraison de l’amélanchier

Amelanchier canadensis

L’amélanchier est un arbre arbustif qui agrémente les plus beaux jardins du Québec. En effet, en plus de sa beauté sans pareille, il est un de nos arbres avec la meilleure rusticité, étant capable d’endurer des températures aussi basses que -30 degrés Celsius. Indigène du Québec, floraison magnifique, bonne rusticité et petite taille sont des traits qui en font un arbuste, ou un petit arbre, de choix pour les plus beaux ornements.

Il existe plusieurs variétés dans la famille de l’amélanchier. Le plus commode pour les jardins, avec sa petite taille, est celui qu’on appelle l’amélanchier glabre. Celui-ci atteint généralement une hauteur de deux à huit mètres avec une largeur de 5 mètres à maturité. En revanche, un amélanchier arborescent se présente comme un arbre à part entière, pouvant atteindre jusqu’à 15 mètres de hauteur.

Le port érigé de cet arbre crée une vision de l’intérieur de sa charpente qui privilégie l’observation de ses fleurs. L’aspect est ovoïde et irrégulier, avec des branches parfois tordues. Les fleurs blanches sont très voyantes, spectaculaires, et se présentent en grappes allongées. Celles-ci, qui ne se montrent que peu de temps au printemps, laissent la place à de jolies petites baies violettes comestibles. L’amélanchier demeure donc fabuleusement ornemental en été, autant qu’au printemps.

La variété glabre donne des feuilles alternes de cinq à dix centimètres de longueur et d’environ cinq centimètres de largeur. Le feuillage est dense, et pourtant, avec son irrégularité et ses rameaux légèrement torsadés et orientés, il donne une impression de légèreté. Les feuilles seront d’un vert foncé en été, et orange à l’arrivée de l’automne, produisant un contraste exquis avec les baies violettes, et l’écorce lisse et grise qui rappelle le jeune érable argenté.

Les fruits et la faune

L’intérêt premier pour les fleurs et les fruits seront certainement pour l’esthétique, mais l’amélanchier, en tant qu’arbre indigène du Québec, comporte d’autres attraits. Les petites baies sont recherchées par les oiseaux et autres animaux. Même les êtres humains les cultivent pour en faire, entre autres, de la confiture et des tartes.

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« Serviceberry Tree», par Natalie. Licence : CC-BY2.0. Consulté le 12/04/2019.

Conditions optimales

L’amélanchier préfère un sol bien humide ; l’application de paillis en forme de cuve autour de l’arbre serait un moyen de le garantir. Avec un enracinement superficiel, il pourra se retrouver dans une plate-bande près des structures sans les menacer. Il faut toutefois lui donner une certaine distance avec la rue si votre quartier génère beaucoup de sel de déglaçage pour éviter de nuire à sa santé.

Élagage et entretien de l’amélanchier

L’amélanchier glabre ne nécessite que peu d’entretien. Ses rameaux torsadés pourraient provoquer des frictions et des interférences entre elles. L’enlèvement de certaines branches serait alors pertinent. Il peut être planté près des réseaux électriques et de télécommunication en ne nécessitant que quelques interventions minutieuses avec un sécateur, sans plus. Du reste, l’amélanchier n’est pas particulièrement sensible à la taille, ce qui ouvre la possibilité d’une taille plus sévère typique des petits jardins.

Maladies

Ses maladies sont plutôt rares, il est sensible à la rouille du genévrier.

Bibliographie

  • Catherine Després et Ariane Desjardins, Abécédaire des arbres de A à Z, Éditions Petite Fleur., 2019.
  • Gervais Pellerin et Hydro-Québec, Répertoire des arbres et arbustes ornementaux: 1760 espèces et variétés de végétaux du Québec, Montréal, Hydro-Québec, 2010.
  • Michael D Williams, Guide d’identification des arbres du Québec et de l’est de l’Amérique du Nord, Saint-Constant, Québec, Broquet, 2008.
  • Michel Leboeuf, Arbres et plantes forestières du Québec et des Maritimes, 2016.
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Dominic Perugino

Comments

  1. Josée Ricard : octobre 2, 2022 at 4:04 pm

    Bonjour,
    Je n’ai jamais déplacé un arbre ou arbute et j’ai quelques questions.
    Est-il risqué de déplacer un amelanchier ayant un tronc de 6cm de diamètre?
    S’il n’y a pas de risque, que recommandez-vous pour la grosseur de la motte?
    Est-ce que le meilleur temps pour le faire serait à l’automne?
    Merci à l’avance

    • Dominic Perugino : octobre 4, 2022 at 3:41 pm

      Oui il a toujours des risques lors de la transplantation, cela occasionne un stress pour l’arbre. Attendez la fin de l’automne, et faites-vous une motte ayant sensiblement la même largeur que la cime.

  2. Bonjour j’ai un amelanchier du Canada il a presque 28 ans et est magnifique il attire tellement de beaux oiseaux à cause de ses petits fruits mais j’ai nouvellement un petit chiot et je me demande si lesdits petits fruits sont toxiques voire mortels pour lui? Mon vétérinaire ne savait pas et les fruits seront bientôt sortis alors j’ai besoin d’aide svp. Merci !

    • Dominic Perugino : mai 24, 2023 at 10:20 am

      Je vous encourage à faire votre propre recherche, mais, à ma connaissance, ils sont tout-à-fait comestibles.

  3. Josée Ricard : août 21, 2023 at 6:34 pm

    Je vous écrit l’an dernier pour le déplacement d’un arbre et finalement je l’ai laissé en paix si l’on peut dire.

    Ma question est pourquoi l’an dernier et cette année encore l’amelanchier nous donne une deuxième floraison à ce temps-ci?

    Je croyais que la floraison était printanière.

    • Dominic Perugino : novembre 20, 2023 at 3:27 pm

      Je ne saurais vous donner la réponse exacte. Toutefois, je soupçonnerais un stress qui cause l’arbre à chercher à se reproduire. Je vous recommande de faire venir un arboriste diplômé.

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