Le peuplier faux-tremble

Forêt de peupliers faux-tremble - Canada
29 Nov 2021

Populus tremuloides

Un incontournable des arbres indigènes du continent américain est sans contredit le peuplier faux-tremble. En effet, il s’agit d’un des arbres les plus répandus aux États-Unis et au Canada. Il est, entre autres, utilisé pour le papier et les produits dérivés du bois.

Des airs de famille

Fidèle à la première caractéristique de toutes les sortes de peupliers, le peuplier faux-tremble est un arbre à croissance rapide, mais, contrairement au peuplier deltoïde, il atteindra la hauteur raisonnable de 12 mètres ainsi qu’une largeur d’environ 8 mètres. Son port est élancé, avec une cime étroite et un portant quelque peu arrondi. Sans les feuilles, il est visuellement impossible de distinguer le peuplier faux-tremble du peuplier à grandes dents, tant leur forme et leur écorce sont identiques.

Arbre indigène du Canada - Populus tremuloides

Arbre indigène du Canada – Populus tremuloides

L’écorce est grise avec des teintes de vert et, surtout en jeunesse, elle est lisse comme de la cire. Celle d’un spécimen plus mature aura une différence marquée entre le premier mètre d’écorce et le reste du tronc, la partie la plus basse étant plus foncée et plus crevassée. De façon générale, le tronc est uniforme, long et élancé.

Les feuilles ont presque la forme d’un cercle parfait. Son pétiole aplati bouge au moindre vent et fait frémir les feuilles, produisant un son doux et relaxant. En été, elles sont vert foncé, alors qu’à l’automne, elles deviennent jaunes.

Feuilles arrondies du peuplier faux-tremble

Feuilles arrondies du peuplier faux-tremble

Les fruits et la faune

Les fruits et les fleurs sont sans intérêt. Ceux-ci ne sont pas envahissants comme ceux du peuplier deltoïde. Les animaux sauvages se nourrissent des jeunes pousses.

Conditions optimales

Le sol peut être humide ou sec, mais l’arbre doit absolument être au plein soleil. Il s’agit d’un arbre qui ne compose pas très bien avec les conditions urbaines ; pollution, compactage du sol et sel de déglaçage peuvent nuire à sa santé.

Élagage et entretien du peuplier faux-tremble

Il ne faut pas hésiter à élaguer le peuplier faux-tremble en prévention pour les structures urbaines. Avec sa croissance rapide, il est en effet possible que son port devienne peu commode pour les fils électriques, la maison, le stationnement et autres structures. La forme de sa charpente étant assez simple et prévisible, il est possible de faire des coupes directionnelles pendant que les branches ne nuisent pas encore et, se faisant, couper avec plus de parcimonie que si l’on intervenait suite à une nuisance. Ce qui est génial avec un arbre à croissance rapide, c’est qu’il tolère bien la taille, on peut donc le former à notre guise. Il ne faut pas, cependant, aller contre sa nature, mais plutôt l’assister. Les coupes directionnelles aident à l’harmonisation de l’arbre avec son milieu, alors qu’un rabattage ou un étêtage entraîne l’arbre vers un mode de survie.

Dès l’apparition de bois mort, il faut demander l’avis d’un arboriculteur, car celui-ci tombe facilement. De plus, le peuplier faux-tremble a une espérance de vie assez courte (environ 80 ans), ce qui demande d’être vigilant pour ne pas se retrouver avec un arbre mort sur sa propriété. L’abattage en fin de vie est une option plus sécuritaire que d’attendre la mort de l’arbre, puisqu’une fois mort, celui-ci peut laisser tomber ses branches ou tomber lui-même.

Maladies

On doit garder l’œil ouvert pour une légère sensibilité aux chancres.

Bibliographie

  • Bertrand, Dumont. Guide des arbres, arbustes et conifères pour le Québec. Broquet, 2005.
  • Farrar, John Laird. Les arbres du Canada. Les Editions Fides, 1996.
  • (forester.), Michael D. Williams. Guide D’identification des Arbres du Québec et de L’est de L’Amérique du Nord. Broquet, Incorporated, 2008.
  • Hodgson, Larry. Arbres. Saint-Constant, Qc: Broquet, 2012.
  • Langlais, Guy. La taille des arbres ornementaux. Saint-Constant, Qc: Broquet, 2002.
  • Marie-Fleurette, Beaudoin, Gaudet Martin, Rocray Pierre-Émile, et Michel Labrecque. Les arbres de Montréal. Fides, 1997.
  • Pellerin, Gervais, et Hydro-Québec. Répertoire des Arbres et Arbustes Ornementaux: 1760 Espèces et Variétés de Végétaux du Québec. Gouvernement du Quebec, publications vendues, 2010.
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Dominic Perugino

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