La brûlure bactérienne du pommier

La brûlure bactérienne du pommier
15 Juil 2021

Introduction

Une autre maladie fait son arrivée, après la maladie hollandaise de l’Orme et l’agrile du frêne, nous devons maintenant faire face à une maladie qui a le potentiel de ruiner des vergers entiers de culture de pommes et de poires. Présentement, la région des Basses-Laurentides fait l’objet d’inspections et d’interventions rigoureuses afin de limiter la propagation de la maladie.

On l’appelle généralement brûlure bactérienne du pommier, car le pommier est l’essence précieuse que l’on tente de sauver pour des raisons économiques. Pourtant, la maladie affecte tous les arbres classés sous le genre de rosacée. Ainsi, le cognassier, le pommetier, l’aubépine, le sorbier et bien d’autres arbres sont menacés par l’infection.

De quoi s’agit-il?

La brûlure bactérienne est une maladie grave qui peut tuer un arbre en une saison. Son agent pathogène s’appelle Erwinia amylovora (Burrill). Cette bactérie hiverne dans des chancres sur les plantes hôtes. Au printemps, lorsque la chaleur fait son retour et que la pluie humidifie les végétaux, les chancres suintent des gouttelettes remplies de bactéries. Ces gouttelettes répandront la maladie par les éclaboussures de la pluie et par le contact avec les insectes. Les fleurs seront les plus vulnérables pour la propagation en raison de leur ouverture, mais aussi à cause des insectes pollinisateurs qui auront été en contact avec le liquide des chancres. Une fois une fleur infectée, les bactéries se répandront jusque dans les pousses, et enfin dans le tronc, ce qui ultimement entraînera la mort de l’arbre.

Comment reconnaître la brûlure bactérienne?

Le plus évident à apercevoir est la brûlure située dans la pousse. Au premier coup d’œil, un pommier infecté donne l’impression que certaines branches sont prêtes pour l’automne, comme si les feuilles avaient été légèrement brûlées, d’où le nom de « brûlure bactérienne ». Les feuilles se tordent et le rameau sur lequel elles sont situées ratatine, flétrit et se courbe pour donner la silhouette d’une canne. Dès la troisième semaine de juin, les pommiers infectés manifesteront les symptômes de façon très évidente.

Brûlure bactérienne du pommier à Montréal

Brûlure bactérienne du pommier

Brûlure bactérienne du pommier Québec

Brûlure bactérienne des feuilles du pommier

Quelles sont les conséquences de la brûlure bactérienne du pommier?

Que l’on tienne à son pommier ou pommetier ornemental ou pas, les conséquences de cette maladie dépassent la sphère de notre propriété privée. En effet, les principaux menacés sont les cultivateurs de pommes et de poires. La participation active de tout un chacun est donc une affaire d’économie locale. Certaines municipalités font déjà l’inspection des pommiers sur les propriétés privées afin d’avertir les propriétaires d’arbres infestés qu’il faut intervenir rapidement. Ceux qui négligent de traiter leur arbre peuvent recevoir une amende, puisqu’il s’agit d’un organisme nuisible réglementé avec des conséquences sérieuses pour la culture commerciale.

Comment intervenir?

À ce jour, les traitements chimiques s’avèrent peu efficaces. La meilleure solution demeure l’élagage hâtif des rameaux infectés. L’idéal est d’enlever les rameaux infectés dès leur apparition, en coupant à plus de 30 cm de la région atteinte. Pour des précautions supplémentaires, désinfecter l’outil entre chaque coupe, à moins d’être certain d’avoir bien coupé en dehors de la région malade. Si les rameaux sont atteints en trop grande quantité, ou si le tronc principal de l’arbre est infecté, il est recommandé de passer à l’abattage de l’arbre. En présence d’autres pommiers, pour limiter la propagation de la maladie, on recommande de laisser les branches coupées sur place le temps qu’elles sèchent pour ensuite les jeter ou les déchiqueter. Le déplacement des branches vivantes infectées pourrait causer plus de contagion.

Conclusion

La brûlure bactérienne est une maladie redoutable avec laquelle il faudra lutter de manière active jusqu’à ce que nous trouvions un moyen de lutte biologique efficace. Pour le bien de l’écologie et pour l’économie locale, tous doivent s’investir pour surveiller la progression de l’épidémie. L’intendance de la création exige que nous fassions face aux genres de défis que représentent les maladies comme l’agrile du frêne, la maladie hollandaise de l’orme et maintenant la brûlure bactérienne.

Sources

https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/Depliant_Brulure_Bacterienne.pdf

https://www.agrireseau.net/petitsfruits/documents/bacteriennehl.pdf

http://www.sjdl.qc.ca/static/media/uploads/documents/environnement/br%C3%BBlure_bact%C3%A9rienne_101_final.pdf

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2016/07/24/001-annonce-plan-intervention-quebec-brulure-bacterienne-pommes.shtml

http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/fireblight.htm

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Dominic Perugino

Comments

  1. […] d’un arbre s’il présente une anormalité. Les problèmes les plus flagrants sont les maladies du feuillage puisqu’il s’agit habituellement de la première observation sur un […]

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