Le sapin de Douglas ou pin d’Oregon

23 Sep 2021

Pseudotsuga menziesii

Le sapin de Douglas, aussi connu sous le nom de pin d’Oregon, est l’un des arbres les plus grands du Canada. Il ne figure donc pas ici comme arbre à recommander pour le jardin, mais comme essence remarquable et digne de mention. Il fut découvert au 18e siècle sur la côte pacifique de l’Amérique puis importé en Europe par David Douglas. Sa taille et sa longévité en font un arbre de choix pour le reboisement et pour le bois d’œuvre. En effet, à maturité, il mesure jusqu’à 20 mètres de hauteur, mais, dans des conditions optimales, lesquelles peuvent donner une espérance de vie pouvant aller jusqu’à 1000 ans, il peut atteindre jusqu’à 60 mètres. Ainsi, il va de soi que cet arbre est peu recommandable en milieu urbain. Pourtant, il peut donner de la majesté aux parcs et aux grands jardins, comme c’est le cas pour la forêt de l’oratoire Saint-Joseph, à Montréal. Pour un emplacement idéal où le Douglas pourrait s’épanouir, il faut prévoir une largeur d’environ six mètres à maturité.

Avec son port cylindrique, le Douglas se distingue difficilement de l’aspect de l’épinette blanche. Les feuilles sont des aiguilles organisées en spirales et d’une couleur verte qui tire vers le jaune. Une des particularités attrayantes du Douglas est aussi l’odeur de ses aiguilles qui se dégage lorsqu’elles sont froissées dans les mains. L’arôme fait alors penser à de la citronnelle ou un mélange de fruit de la passion et d’agrume. Les petites fleurs, bien que sans intérêt ornemental, dégagent un parfum caractéristique.

Les fruits et la faune

En qualité de conifère, le fruit du Douglas se présente en cône, celui que l’on appelle la cocotte en bon québécois. Sans intérêt esthétique, la cocotte brune de cinq à dix centimètres est prisée par les écureuils et autres rongeurs comme nourriture.

Conditions optimales au Douglas vert

Le Douglas préfère un sol bien humide et acide. Il faut faire attention de ne pas compacter le sol ou l’exposer au sel de déglaçage.

Élagage et entretien

Logiquement, avec l’ampleur que peut atteindre le Douglas, il sera préférable de le planter loin des structures. Il sera donc à sa place dans un grand jardin ou un grand parc, loin des fils électriques et tout bâtiment à risque. Se faisant, il pourra garder son port naturel et sera apprécié pour son aspect majestueux. Autrement, il faudrait dégager les structures ce qui pourrait occasionner des trous bien peu esthétiques dans la cime. Il est donc contre intuitif de planter cet arbre dans un espace restreint. Par ailleurs, pour profiter de l’aspect du Douglas, mais ne pas avoir à composer avec sa grosseur, il existe des variétés arbustives qui sont vendues en pépinière comme le Douglas Albospica, le Douglas Brevifolia et plusieurs autres.

Maladies

Le Douglas n’est pas particulièrement vulnérable aux maladies ou aux insectes, mais il compte tout de même certaines pathologies, dont le tronc au gui, la rouille du Douglas et le rouge du Douglas. Parmi les insectes, il faut surveiller la chenille à houppes du Douglas et la pyrale des cônes du sapin.

Bibliographie

• http://ville.montreal.qc.ca/siteofficieldumontroyal/arbre-remarquable/sapin-douglas, consulté le 31 janvier 2020
• https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/botanique-sapin-douglas-9311/, consulté le 31 janvier 2020
• FARRAR, John Laird. Les arbres du Canada. Fides, 1996